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Dog Soldiers

 

Il faut toujours un commencement à tout. BADASS Inc. entreprend ainsi son ambitieuse œuvre de démontage de « petits péteux pseudo intello de mes deux burnes qui jouent les esthètes pour se donner de la contenance et qui ont trop de merde dans les yeux pour ne pas reconnaître le talent quand il se trouve en face d’eux. » Remarque autant valable pour ces critiques journalistes qui d’une me sortent par les yeux, de deux sont payés pour étaler leur diarrhée verbale sur ce qui mérite à peine d’être du PQ, que pour tout ces merdeux qui de leurs hautes considérations philosophiques étalent avec force pédanterie une inculture flagrante croyant « casser » ce qu’ils pensent être des « nanars ». Aussi cette chronique s’efforcera d’établir deux choses.

 

1)      Que ce film (Dog Soldiers), dans le cadre qu’il s’est autorisé est une incontestable réussite, énergique et solide sans trop se prendre au sérieux, bref, un film cool et sympatoche à mater.

 

2)      Que ceux qui se ruent tels des vautours sur une petite série B qui ne demandent rien a personne et ne veut que divertir sont des connards de la pire espèce, d’un mauvais goût mordant (hé hé) et d’une compréhension limitée d’assistés mentaux. (au banc des accusés, nous épargnerons les sempiternels Inrocks et Co. Ce serait trop simple, et nous nous défoulerons sur Pen of Chaos, enfin plutot l’auteur de la chronique, un dénommé Philippe Heurtel qui tente de ridiculiser le film avec une navrante accumulation de remarques aussi sarcastique qu’une prostate de retraité.)

 

 

Véritable bouffée d’air frais, un grand cri de haine qui nous prouve que le « film de genre » (prononcé à l’américaine) n’est pas mort sacrifié sur l’autel des teen horror movie fadasses, et des fantômes asiatiques lents et mou du gland, Dog Soldiers s’annonce comme un concentré d’action et de sursauts, flânant à travers tous les passages obligés du genre. Pas d’égarements intellectuels, ni de fumeuses métaphores, encore moins d’ambiguïtés. Un seul mot résume le film, EFFICACITE. Donc, vous êtes prévenu, il n’y aura pas d’originalité, il n’y aura pas de prétentions pompeuses, juste de la testostérone, des références à la pelle, et des petits clins d’œil décalés.

On a donc affaire à un petit groupe seul dans la forêt. Niveau décor, c’est gris, c’est vert, c’est l’Ecosse. Ca roule les « r », ça parle très souvent de foot et ça crie « bollocks » à tout va, ce sont des militaires, écossais de surcroît. Donc, évidemment, ça se regarde en VO, mais beaucoup de bouffons de base n’ont pas l’air de se soucier de se détail crucial pour accrocher un minimum à un film. Comment un doubleur pourrait-il retranscrire la beauferie intense à laquelle on insiste sans être lui-même un militaire écossais ?

Le tout commence de façon on ne peut plus convenue avec un couple qui se bécote près de sa tente, et ça se termine bien vite en « aaaaaah, sprouitch sploch bleuuargh » avec du sang partout partout. Convenu aussi, on est d’accord, mais putain, qu’est-ce que c’est marrant, et on se dit que ça commence bien. On est parti pour une heure trois quart de Stress. Pas de peur, juste du Stress, qui vous épuise et vous scotche au fauteuil.

 

Oubliées les critiques sociales à la Romero, ici on a droit à un groupe, certes, à de la bonne bidasse qui jure, mais qui obéit. Pas de conflits d’intérêts, ça se contente de charcler. On sera loin des querelles d’ego, des « moi-je » ou de la pression tyrannique exercée par des petit chefs Roucas en puissance. On obéit, on aide ses petits camarades, on ne se pose pas de questions à propos de ce qui nous attaque, on se contente de lui pourrir la gueule, on est pas des pédés, bordel de merde. Poursuivi par de vilaines bestioles étranges, nos militaires se trouvent face à une gourdasse en 4x4 qui les accompagne à une petite ferme bien isolée, qui rappelle tantôt la maison de l’autre conne de Boucle d’or, ou encore de cette chaudasse de chaperon rouge. Bref. Ce beau monde est ensuite assiégé par les monstres qui ont l’air salement baraqués. Voila pour le "scénario".

Bon, au bout d’un moment, et grâce à la subtilité du titre du film, on se doute bien que ce sont de gros loups-garous les méchants. Avec de vilaines gueules, un peu mal fait, raides comme des piquets, en animatroniques à l'ancienne, mais à peine le temps de se dire « oh, mais c’est pas super bien fait tout ça » que l’hémoglobine tartine l’écran et que l’on replonge dans l’Enfer du Siège de la petite Baraque par une Meute de Loups Affamés.

 

Ce que beaucoup n’auront pas compris, c’est la non-envergure du film. Tous les connards de la terre pourront crier a qui voudra les écouter que "gnagnagna le scénario est risible, les effets spéciaux sont cheap (bravo, mon grand, t’as trouvé ça tout seul, tu sais ce que c’est une série B ?), mes amis et moi on a pas arrêté de rire" (argument qui revient bien trop souvent comme si un connard accompagné devenait subitement intelligent), bref s’étendre en palabre stériles pour démolir un monument de manque de prétention, il restera à ce film cette sincérité toute respectable qui l’élève à mes yeux au rang de Résistance face aux sous-Scream, et pire que tout, aux sous-Ring. Alors, non, on  pourra pas aimer ce film en tant que cinéphile et essayer de l’interpréter pour péter plus haut que son fion pour impressionner la galerie, on pourra pas énoncer des théories fumeuses, et des parallèles avec l’actualité, ou encore parler de profondeur du propos. Est-ce un mauvais film pour autant ? Bien sur que non. C’est très agréable à regarder, c’est amusant parfois, et surtout c’est Jouissif.

 

Bon maintenat, fallait que je montre ce passage tellement sa suffisance m’a fait rire.

 

Remuons le couteau dans la plaie, et parlons à présent des personnages. D’ abord, il y a ce bon vieux méchant militaire prêt à sacrifier tout le monde pour remplir sa mission, et qui n’a aucun respect pour ses hommes. En face, le bon sergent, un peu paternailste, qui sait se faire aimer et respecter par son unité. Là encore, les clichés sont accumulés jusqu’à la nausée : la conversation des bidasses tourne autour du foot, de la bière et des bougresses ; le sergent est un dur qui en a bavé ; on a d’ailleurs droit au récit de guerre (le Koweït, pour changer du Vietnam) dans lequel un bon p’tit gars est mort sous ses yeux ; le chef en question se résigne à mourir car il connaissait les risques en signant (« I am a _professional_ soldier » s’exclame-t-il avec conviction) ; et bien sûr, il pleurera la perte d’un « soldat de valeur ». Bref, ça dégouline de testostérone de militaire par tous les pores. D’accord, je suis antimilitaristes, mais même sans cela, les personnages de militaires de ce film (soit la totalité du casting sauf la zoologiste) sont insupportables.

 

Est-ce que ce mec sait ce que veut dire le mot caricature ? Cela ne l’a pas surpris qu’à aucun moment du film, pas un seul personnage n’évoque son passé ou ses motivation, et que le seul passage où l’on explore la personnalité d’un personnage ce soit le sergent qui parle d’un mec qui se fait tatoué le diable sur le cul ? En plus de dire n’importe quoi, il arrive à nous parler de lui. Détail rassurant, on constate qu’il n’y a pas que les militaires qui sont cons, les anti-militaristes sont là pour équilibrer la balance. Si vous voulez rire, la suite ici.

http://www.penofchaos.com/revues/bis_114.htm

 

Donc, présenté comme ça, c’est l’archétype du film où l’on se dit, « c’est pas mal mais j’ai déjà vu mieux ». Peut-être bien, sauf que là, des films de ce genre, abordant ce sujet, de cette façon, j’ai beau chercher j’en trouve pas des masses. Alors, on peut ne pas aimer, mais rendons à César ce qui lui appartient. Marre de cette mauvaise foi, marre de cette malhonnêteté. A croire qu’on fait concurrence au BADASS Inc.

 

BADASS Inc.(c) est une marque presque déposée par l'entreprise du même nom. Toute reproduction interdite, même si de toutes manières, je peux pas savoir si un tel a reproduit un texte ou pas. Mais si j'en chope un, j'peux te dire qu'il va prendre pour tous les autres, ça fera pas un pli. Certaines parties du site sont interdites aux mineurs, pareil, si j'en chope un, je lui nique sa race, avant de le dénoncer à ses parents.