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Les Maîtresses de l'Empereur

Film malonien par excellence, Les maîtresses de l’empereur est un cataclysme scénaristique et musical « mis en scène » par Luca Damiano, le Fred Coppula italien, le second degré et les bermudas en moins. Sommet répugnant de révisionnisme historique, ce "film" commence par un générique qui bat des records : la marseillaise jouée par un synthé en promo chez ED et les lettres qui défilent sont d'un bleu blanc rouge baveux et solennel. Les actrices sont d’une laideur impardonnable et les collègues masculins de Roberto Malone brillent par leur regard bovin et leurs testicules rasés de (trop) près. Un film pour adultes pas vraiment remarquable et plutôt anodin, pourrait-on penser.

Mais si nous vous disons que l’empereur en question n’est autre que Napoléon Bonaparte, et que le rôle de Bonaparte a été confié par Luca Damiano, encore un autre rital inconscient, à Roberto Malone lui-même, vous sentez-vous toujours autant en sécurité qu’avant ? Nous espérons que non.

Roberto Malone dans le rôle de Napoléon : le couronnement de toute une carrière vouée à la turpitude, aux crachats et à propager la haine de l’Italie dans tous les esprits de millions d’amateurs de films cochons à peu près innocents.

La trame scénaristique est proprement aberrante: Napoléon se confie à une jeune femme pleine d’illusions et aux narines humides. Il raconte ses aventures érotiques, pitoyablement grimé en empereur. Comme vous l’aurez sans doute tristement deviné, Les maîtresses de l’empereur est un film où Roberto Malone apparaît dans quasiment toutes les scènes. Sa brutalité anti-érotique, ses claques, sa bave pateuse et sa sueur sont un calvaire de chaque instant.

Et comme si toute l’équipe du tournage s’était entendue pour nous présenter Malone sous son pire jour, l’éclairage est abusif et les gros plans sont tout aussi humides que bien trop proches de l’acte coïtal. En parlant d’équipe, peut-être qu’après Roberto Malone, Luca Damiano et ce dangereux désaxé qu’est « Ric » le producteur, l’italien le plus méprisable de la soirée fut le storyboarder : le béhémoth incontrôlable que l’on devrait enfermer à quadruple tour pour avoir mis au point dans son esprit dangereux les multiples « jeux érotiques » auquel Roberto Malone devait s’adonner avec ses partenaires . Par exemple, dans la toute première scène du film, Napoléon scrute sa future amante (qui est à moins d’un mètre cinquante de lui) avec une longue-vue, censé rendre le tout excitant et voire même attendrissant dans le style « Oh regardez Napoléon comme il est mignon, il joue à la guerre avec la madame ! », avant de sortir son sexe monstrueux et le carrer sans aucune autre forme de procès dans la bouche suppliante de la madame en question. Non, vraiment messieurs les italiens, tout cela était-il vraiment nécessaire ? Christian « okaaaay » Caliver sied quand même beaucoup mieux au rôle de Napoléon que Roberto « filthy fucking pig» Malone.

Ensuite, il y a le type, heureusement pour lui anonyme, qui s’est occupé des dialogues. Ce triste personnage est à l’origine des métaphores/jeux de mots qui finissent parfois de rendre les situations plus intolérables qu’elles ne l’étaient déjà : Napoléon batifole avec son future orifice et grogne, ricane, léchouille, tandis que celle-ci pouffe et lui lance caustiquement « Qu’attends-tu pour m’attaquer ? » et l’empereur de répondre « Je prépare mon canon. »...

A travers ce film, la haine que Roberto inspire prend toute sa dimension et nous mettons au défi quiconque de le regarder d’un bout à l’autre, de nous regarder dans les yeux, sans ciller, et dire « Bah non, il a l’air sympa ce gars ». Nous demandons à voir, honnêtement. Film malonien par excellence, juste parce que Malone apparaît dans presque toutes les scènes ? En quelque sorte, oui. Soyons réalistes et quelque peu ironiques : un gros italien, vulgaire, suant et crachant qui se prend pour Napoléon et qui pine, darde et fout des tréteaux aux seins qui tombent en leur assénant des claques chevalines sur le popotin, n’atteints t-on pas là des sommets de mégalomanie ? Se prendre pour Napoléon n’est-ce pas en général un symptôme bien connu de névrose cognitive ? Nous laissons le lecteur, et possible futur téléspectateur, seul juge.

Pour conclure, nous dirons que pour éprouver Roberto Malone dans tout son être, c’est un film à voir. Étrangement, ce n’est pas le film où il est le plus répugnant, se contentant juste d’être là, d’être haïssable. Sans doute grisé par son rôle et les exigences de la composition, Roberto Malone aurait levé le pied sur la lubrification intempestive. Voici pourquoi la haine que l’ont ressent à son égard dans ce film précis est plus pure, moins viscérale que lorsqu’il molarde sur une vulve palpitante. Seul point positif : durant les scènes de sexe il garde ses vêtements. Même si ce n’était sans doute pas volontaire de sa part, nous ne pouvons que saluer sa générosité.

 

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