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LA CASSETTE

(de Molière-Hugo)

 

Sommaire

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Acte I (5 scènes)

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Acte II (14 scènes)

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Acte III (4 scènes)

 

Dom Juan de Tijuana, jeune seigneur gominé, arrogant, impie et fornicateur. Amant d’Arsinoé.

 

Dom Salluste de Monteverdi, vieillard riche comme crésus, insupportable et radin. Père de Célimène et Mari d’Arsinoé.

 

Ruy Blas, jeune noble saoulé qui fait des pompes et de la gym. Amant de Célimène.

 

Célimène, jeune fille de Salluste, caractère de chien et têtue. Amante de Ruy Blas mais louée par son père à Dom Juan, qu’elle hait.

 

Arsinoé, jeune femme à la fois amante de Salluste (pour son fric) et de Juan (pour sa jeunesse), complètement nymphomane. Belle-mère de Célimène alors qu’elles n’ont qu’un an de différence.

 

Tartuffe le dévot, catholique intégristo-papiste qui vit aux crochets de Salluste. Moraliste obsédé par la pureté et l’ordre établi, il voue une haine  sanguine à Dom Juan et à son valet Sganarelle, qui représentent à ses yeux toute l’impiété de l’antéchrist incarné. Il voue un culte malsain à la douleur corporelle, aussi bien la sienne que celle des autres.

 

Sganarelle, valet de Dom Juan, dangereux détraqué sexuel et violeur d’enfants récidiviste.

 

Gusman, valet et ami de Ruy Blas. Le seul mec à peu près normal de toute la pièce.

 

 

ACTE I, scène 1

Gusman, Sganarelle. Les deux valets marchent côte à côte.

 

Sganarelle : _ Vois-tu mon bon Gusman, il n’y a rien dans la vie tel que la bite. Elle peut se sucer, s’enfoncer, se gonfler ! Elle peut absolument tout faire ! Je sais que tu la trouves vulgaire et agressive, et c’est bien là tout le tort des bonnes gens à l’esprit simple. Ils ne savent pas cueillir le jour : Carpe Diem disaient ces bons latins. Comme ils avaient raison ! La bite réunit les gens, elle les unit, les emboîte et étanche leur soif de vie, de jouissance…

 

Gusman : _ Et de sperme ! Je te porte bien dans mon cœur Sganarelle, mais sache que tes penchants homosexuels ne me conviennent guère ! Libre à toi de pratiquer une sexualité toute personnelle, mais cesse donc d’importuner ton entourage avec tes théories épicuriennes !

 

Sganarelle : _ Puisses-tu avoir raison, mais je te rappelle que ton existence ne profite à personne. Ni à toi, ni même à ton maître Ruy Blas que tu sers bien mal ! L’usage de la bite te rendrai plus sage et aussi moins chiant.

 

Gusman : _ Comment cela ? Qui es-tu pour insinuer que je sers mal mon maître ? Te voilà culotté, pour une fois.

 

Sganarelle : _ Si tu servais si bien ton maître que tu le penses, tu serais dors et déjà au courrant que Célimène, sa bien aimée, sera bientôt louée à Dom Juan de Tijuana, mon maître par Dom Salluste, le propre père de la jeune fille.

 

Gusman : _ Hé, sodomite, tu fabules ?

 

Sganarelle : _ Pas le moins du monde. L’hymen sera consommé dans la journée de demain, et personne ne pourra s’y opposer !

 

 

Gusman : _ Ah ! Excuse mon départ précipité, mais il me faut séantement avertir mon maître de ce grand malheur !

 

Sganarelle : (à lui-même en ricanant) _ Le pauvre fou qui s’imagine faire du zèle pour la bonne cause…

 

 

Scène II

Dom Juan, Dom Salluste. Les deux grands discutent à l’ombre d’un arbre.

 

Dom Salluste : _ Ah ! Juan, je vois dans vos yeux le vice et la convoitise dès que j’évoque le nom de ma fille Célimène. Vous n’aurez certes aucun mal à la baiser, mais cela ne se fera jamais sans ma permission.

 

Dom Juan : _ Je m’en branle, connard. Dis moi combien tu veux pour ta poufiasse et trace ta route.

 

Dom Salluste : _ Très bien. C’est donc 800 pesetas la pipe, et 1700 le grand jeu. La branlette espagnole est considérée comme un supplément sauf les 11, 12 et 13 du mois, les autres jours c’est un supplément de 200 pesetas. Quand le solstice d’été est passé et que les touristes arrivent, c’est la chute des prix : les tarifs sont divisés par la somme totale des pratiques administrées les huit premières minutes, et pas la peine de payer les dividendes quand le jour est férié.

 

Dom Juan : _ Tu serais pas une peu juif par hasard ? Chez Conchita Malone, c’est 1300 pesetas le tout, et le champagne est offert. Ta pute de fille tu peux te la garder au chaud dans ton cul, je repasserai la prendre quand tu seras redevenu raisonnable question prix.

 

 

Dom Salluste : ( à part ) _ Rah ! Le sinistre paltoquet… Il me forcera donc à baisser mes prix ? Ce n’est que partie remise, blanc-bec ! (à Dom Juan ) Fort bien Juan, séparons nous donc sur ces bons mots.

 

Scène III

Dom Juan, Sganarelle. Le valet arrive auprès de son maître une fois Dom Salluste parti.

 

 

Sganarelle : _ Dieu que j’aime la bite ! Elle se suce, s’enfonce et se gonfle… ( Dom Juan le gifle avec violence)

 

Dom Juan : _ Je connais ton numéro, sale pédé et tu sais très bien que je mange pas de ce pain là, alors change de sujet… J’ai salement rudoyé ce vieux sadique de Dom Salluste, car il ne lâche sa fille qu’à la somme astronomique de 1700 pesetas ! Je me vois mal débourser cette somme, encore moins pour la voir atterrir dans les poches de ce con. Sganarelle, en bon valet, trouve moi quelqu’un à baiser, j’ai de plus en plus de mal à me contenir !

 

Sganarelle : _ Justement maître, j’allais vous apprendre une drôle de nouvelle lorsque vous m’avez frappé. Dame Arsinoé, la bonne amie de Dom Salluste, vient de revenir de son séjour aux Indes en compagnie du sinistre dévot.

 

Dom Juan : _ Arsinoé… Cette suceuse de bites de noirs ?

 

Sganarelle : _ Celle là même, monsieur.

 

Dom Juan : _ Celle qui s’amuse à se foutre des tuyaux en plomb par deux dans le cul ?

 

Sganarelle : _ Oui.

 

Dom Juan : _ La grosse salope qui a la chatte large comme le tunnel du mont-blanc ?

 

Sganarelle : _ Vous la connaissez en effet fort bien.

 

Dom Juan : _ Merde alors, en voilà une que je pourrai baiser sans problèmes. Si comme tu le dis, elle est la femme de Salluste, je vais me faire un plaisir de lui visiter l’intérieur des entrailles de mon fier maillet ! Et qui sait, comble du cynisme, peut être parviendrais-je à emprunter à cette garce la somme suffisante pour pouvoir ensuite me payer du bon temps avec l’autre conne de Célimène !

 

Sganarelle : _ Vous êtes visionnaire monsieur. Mais cet argent, il faudra aller le chercher dans sa cachette spéciale.

 

Dom Juan : _ Où ça, Sganarelle ?

 

Sganarelle : _ Dans son cul, monsieur. [BIDE]

 

 

 

Scène IV

Dom Salluste, Célimène. Le père et la fille sont dans le hall d’un château.

 

 

Dom Salluste : _ Rah ! Pute de fille ! Dom Juan t’a refusée sous prétexte de ton prix trop élevé ! Tu t’imagines un peu, connasse ?

 

Célimène : _ Je m’en branle avec une pastèque papa, car je suis amoureuse de Ruy… Ruy Blas !

 

Dom Salluste : _ Quoi ? Ce sale pédé de la vie ? Le petit merdeux qui fait des pompes toute la journée ?

 

Célimène : _ Il n’est certainement pas gay, papa. Et de toute façon, je n’ai rien envie de faire avec ce sale type de Dom Juan…

 

Dom Salluste : _ Je te reconnais bien là, fille ingrate de merde ! Et comment je fais pour les toucher ces 1700 pesetas ? Hein ? Et cette cassette, cette cassette, cette cassette, comment je vais l’enregistrer si tu refuses de coucher avec lui ? J’ai acheté cette putain de caméra l’autre jour, faut bien que je fasse un film avec, non ?

 

Célimène : _ Ne me désigne pas comme la cause de tous tes soucis, papounet. Si tu veux toucher ton fric fait comme mamie : filme toi en train de te branler et vend la cassette à des jeunes parents qui ont des enfants en leur disant que c’est des dessins animés.

 

Dom Salluste : _ Et mon poing dans ta gueule, ça ferai un bon film ? De toute façon je t’interdis dès à présent de revoir Ruy Blas. Tu vas rester ici et le prochain homme que tu connaîtras sera Dom Juan, sinon je veux bien m’asseoir sur un karcher. De toute façon si je te surprends en train de jouer les garages à bites à l’extérieur, je te livre à Marcellin, mon jardinier.

 

Célimène : _ Mais papa, Ruy Blas est vraiment trop beau gosse, il me fait mouiller à mort, et…, et… et il a la plus grosse bite du tout le royaume !

 

Dom Salluste : _ Écoute moi bien, putain de salope, parce que je répèterai pas : t’es bien comme ta conne de mère, à te taper des mecs qui ont pas une thune. Tu veux que je te fourre des pierres brûlantes dans le cul ? Tu veux crever comme ta mère, c’est ça ? Si tu me désobéis, je te butte, c’est aussi simple que ça.

 

Célimène éclate en sanglots et se précipite vers les coulisses tandis que Dom Salluste se retourne en ruminant dans sa barbe.

 

Scène V

Gusman, Ruy Blas. Gusman arrive vers son maître en courrant, mais ce dernier n’y fait même pas attention.

 

 

Gusman : ( essoufflé ) _ Ah ! Maître, vous voici enfin ! Je reviens d’un court entretien avec le valet de Dom Juan et de Tijuana… Et bon Dieu de Bon dieu, qu’est ce que j’en ai appris des choses !

 

Ruy Blas : _ Je pense bien, crois-moi. Mais c’est hallucinant comment je me fais chier.

 

Gusman : _ Eh bien maître, figurez-vous que Sganarelle m’a entretenu de votre bien aimée !

 

Ruy Blas : ( se redressant ) _ Célimène ?

 

Gusman : _ C’est cela même monsieur ! Le valet m’a appris que Dom Salluste voulait louer sa fille à Dom Juan pour 1700 pesetas, afin d’amortir l’achat de son caméscope Hitachi !

 

Ruy Blas : _ Ben merde, c’est chaud.

 

 

 

ACTE II, Scène I

Célimène, Ruy Blas, Sganarelle. Célimène et Ruy Blas ont l’air préoccupé, tandis que Sganarelle est accroupi non loin de là dans un buisson. Le couple ne le voit pas, mais lui peut les entendre.

 

 

Sganarelle : ( à lui-même ) _ Ah ! Tandis que mon maître est obsédé par Arsinoé, me voilà enfin seul et en congé, prêt à goûter aux joies de la masturbation dans les lieux publics ! Mmh, ce parc excite mon amour de la nature sous toutes ses formes, ainsi que mon désir fou de branlette ! Fourmis, cloportes, coléoptères, préparez-vous à recevoir ma semence !

 

Célimène arrive, suivie de Ruy Blas.

 

Célimène : _ Tu m’as compris, Ruy, c’est bel et bien la merde. Non seulement je ne peux plus te voir, car je suis officiellement coincée dans le château, mais en plus je viens de me rendre compte que la cassette où tu me sautes alors que j’étais bourrée est restée dans ce putain de caméscope de merde !

 

Ruy Blas : _ Ah merde, ça devait rester notre collection perso de porno amateur…

 

Sganarelle : ( qui se masturbe tout en écoutant la conversation qui vient de commencer ) _ Oh ! Ah ! Diantre !

 

Célimène : _ Je sais bien que ça devait rester entre nous, ducon. Mais j’étais persuadée de l’avoir retrouvée cette cassette, sauf que je me suis gourée et que j’ai pris celle de la soirée au club échangiste de mes grands-parents.

 

Ruy Blas : _ Ah putain ça y est je suis saoulé. Il faut récupérer cette cassette à tout prix !

 

Célimène : _ Merci du conseil, connard. Mon père range son caméscope dans son mini-bar… Je pourrai aller chercher la cassette discrètement en rentrant, ni vu, ni connu.

 

Sganarelle : (toujours en train de se masturber, jouis au mot « connu ») _ Oooooooaaaaargh !

 

Célimène : ( fronçant les sourcils ) _ T’as entendu ?

 

Ruy Blas : _ Entendu quoi ?

 

Célimène : _ Laisse tomber.

 

Sganarelle : ( à part ) _ Il me reste un peu de forfait, je vais envoyer un texto à maître Juan afin de l’informer de ma trouvaille !

 

  

Scène II

Dom Juan, Sganarelle. Devant chez Dom Juan.

 

Dom Juan : _  C’est maintenant que tu rentres, serviteur ? La baraque est dans un bordel monstre, et toi, tu vas te balader dans la campagne ? Bon bref… C’est quoi cette histoire de cassette là ?

 

Sganarelle raconte tout à son maître, qui rigole bien comme le salaud qu’il est.

 

Dom Juan : _  Très bien, très bien… Je vais de ce pas me rendre chez Dom Salluste et récupérer cette cassette avant qui que ce soit d’autre…

 

 

Scène III

Dom Salluste, Dom Juan, Célimène. La scène est chez Dom Salluste.

 

Dom Salluste : ( en accueillant Dom Juan ) _ Ah, vous revoici, Juan ! Je savais bien que vous ne pourriez résister au cul de ma fille, car…

 

Dom Juan : _   T’emballe pas l’ancêtre… Je viens juste la négocier en bon aristocrate du 17ème siècle qu’a rien d’autre à foutre de ses journées.

 

Dom Salluste : _  Fort bien, asseyons nous et prenons un verre tous les deux.

 

Les deux hommes s’approchent du mini-bar et Célimène en referme brusquement la porte, visiblement surprise de les voir, et ayant failli se faire griller comme une conne.

 

Dom Salluste : _ Ah ! Pute de fille, que je t’y reprenne à essayer de picoler en douce comme ta poufiasse de pochetronne de défunte mère ! Allez, file conasse, les hommes ont à parler.

 

Dom Juan : _ Hummm, cochonne…

 

Célimène : ( à part ) _ Non mais quel sale type ce Dom Juan, brrrrr…

 

Dom Salluste : _ Excusez ma fille Juan… Je vais aller faire popo, car elle m’a beaucoup contrarié. Faites comme chez-vous et servez-vous à boire, je reviens dans un quart d’heure.    ( A part, de l’autre côté de la scène ) Qu’il se bourre la gueule ce connard, je lui refourguerai ma fille pour au moins 20 putains de briques !

 

Dom Juan : ( à part en guettant Dom Salluste et son popo) _ Vieux naze, va te faire enculer avec tes cocktails, ce que je veux, c’est le caméscope… (Dom Juan ouvre le mini-bar et trouve l’appareil. Il le prend et le remplace dans le petit frigo par un gros étron bien ferme dont il se souviendra encore longtemps)

 

Dom Juan quitte la maison d’un air triomphant.

 

Célimène : _ Ouf ! Enfin parti ce salaud ! (Elle ouvre le mini-bar et ses yeux triplent de volume ) Qu’est ce que… Berk !

 

Dom Salluste : _ Eh bien, Juan ! Est-ce que vous… Oh ! Je t’avais pas dit de filer, espèce de pétasse ? Mais… Mais ! Mais ? ! Mais t’as chié dans le frigidaire sale grognasse ! Je vais t’apprendre les bonnes manières, moi !

 

Avant qu’elle n’eut le temps de protester, Dom Salluste la saisit par l’arrière de la tête et lui plonge le visage dans la merde.

 

 

Scène IV

Célimène, Ruy Blas. La scène est dans la salle de Gym de Ruy Blas.

 

Célimène : ( s’essuyant le visage avec un kleenex ) _ Ramène un peu ta fraise, toi… Putain t’es encore en train de faire des pompes ?

 

Ruy Blas : _ Bah ouais, les pompes c’est la santé.

 

Célimène : _  Bon peu importe, y’a plus grave : ce fumier de Dom Juan a mis la main sur la cassette...  Et à mon avis c’est pas un hasard !

 

Ruy Blas : _ En même temps c’est cool, il va nous la redonner comme ça.

 

Célimène : _ Putain de merde, mais t’es con comme une bite de jeune tortue, ma parole ! Dom Juan déteste mon père, et me déteste moi aussi, sauf qu’en même temps il voudrait me baiser… Il nous fera chanter à coup sûr !

 

Ruy Blas : _ Ah ouais, je vois. Comment il est pas sympa ce gars en fait… (long silence). On baise.

 

Célimène acquiesce.

 

Scène V

Célimène, Gusman. La scène est une conversation téléphonique entre les deux personnages.

 

Sonnerie de portable avec la musique de Mission Impossible.

 

Gusman : _ Allo ?

 

Célimène : _ Allo Gusman, c’est la meuf à ton maître.

 

Gusman : _ Ah…

 

Célimène : _ T’inquiète, si je t’appelle c’est pas pour entendre ta voix de geignarde, mais pour te demander un service. Tu connais bien Sganarelle, tu sais donc que c’est une grosse tante ? Tu sais aussi qu’il aime se faire taper le fion, hein ? Alors tu vas me séduire cet enculé facial et ainsi récupérer la putain de cassette qu’a chipé son con de maître ou bien je te fume le cul, c’est clair ?

 

Gusman : _ Bien maîtresse, c’est très clair… Mais de quelle cassette vous parlez ?

 

Célimène : _ Euh… attends je passe sous un tunnel ça va couper là… (avec sa bouche) Tut tut tut tut tut tut tut.

 

Gusman est évidemment consterné.

 

 

 

Scène VI

Dom Juan, Sganarelle, Gusman. La scène est au bord de l’eau, dans un parc.

 

Dom Juan : _ … Et alors là, j’ai coulé un gros bronze dans son mini réfrigérateur ! Terrible, non ?

 

Sganarelle : _ Certes oui maître, mais ça ne vaut tout de même pas la bite.

 

Dom Juan : ( saoulé ) _ Rah mais tu me pompes l’air avec tes histoires de bite ! Tu n’as que ce mot à la bouche ! J’en ai carrément ma claque. Je pars à la bibliothèque lire des bédés de Cubitus, à plus tard.

 

Gusman arrive à ce moment, sur la pointe des pieds.

 

Gusman : _  Youhouuu ! Mon petit Sganarelle ! Allez, fait pas le con et sort de ta cachette, j’ai le cul qui brûle de mille feux plus ardents les uns que les autres ! (A lui-même) J’aurai tout fait dans ma vie de triste serviteur, mais là, amadouer ce pourceau de Sganarelle, c’est quand même extrême.

 

Sganarelle : _ Qu’entends-je, un poète ? Tiens, quelle coïncidence, moi qui rêvais de me taper un poête à la bite lourde et à la plume légère. Amène ton cul, mon bon prince, que j’éclaire ta sombre rondelle !

 

Il commence à poursuivre Gusman, et ce dernier, comprenant la tristesse de sa situation, se laisse attraper.

 

Gusman : _ Ho ! Ohoooh ! Non !

 

Sganarelle : _ Hi-han ! Hi-han ! Hahaaa !

 

Gusman : _ Ho ! Non ! Argh ! Gaaaah ! Oh non ! Pas dans les fesses !

 

Sganarelle : _ Cela t’apprendra, mon pauvre Gusman, à essayer de m’amadouer de telle sorte à m’amener à commettre une terrible trahison à l’égard de mon maître ! Tiens, et tiens, et tiens ! Yaaaaah !

 

Gusman vomit.

 

 

Scène VII

Dom Juan, Célimène, Ruy Blas, Dom Salluste. La scène est devant l’église, tous sont en deuil car ils viennent d’enterrer Gusman.

 

Dom Juan : _ Ah ! Ce sacré Gusman va nous manquer… Qui aurait pu croire qu’un homme si prude, si chaste ai pu se donner la mort d’une telle façon ?

 

Ruy Blas : _ C’était un chic type. J’aurai jamais pu imaginer qu’il finirait comme ça : en s’étouffant avec sa propre merde.

 

Célimène : ( à part ) _ Encore ce sale porc de Dom Juan ! Et il viendrait nous faire gober que Gusman s’est suicidé en s’étranglant avec un étron ? Je me doute bien que c’est ce détraqué de Sganarelle qui l’a tué en le fistant jusqu’à ce que mort s’en suive… Sale connard, faudra que quelqu’un lui apprenne à violer les gens avec un bélier !

 

(Flash Back. Sganarelle se vantant de la mise à mort du fourbe Gusman à Dom Juan )

 

Sganarelle : _ Oh que oui, maître ! Tandis que mon poing serré se frayait un large chemin dans ses entrailles, remontant doucement mais sûrement vers sa gorge, je lui enfonçais ma bite et mes couilles entières dans sa bouche ouverte, tout en pissant comme un taureau. Puis vint le moment où ma main fisteuse finit par attraper ma bite, après avoir dépassé l’estomac. C’est ce passage que Gusman n’a pas aimé, il est mort d’étouffement. Je lui ai alors chié dans la bouche pour faire croire à un suicide.

 

Dom Juan : _ Voilà qui fut bien mené !

 

Fin du Flash Back.

 

Ruy Blas : _ Et en plus il était tellement sympa ! Il faisait 25 pompes quand il voulait, et avec une main en plus…

 

Dom Juan : _ Alors bouseux, toujours attelé à tes pompes, tu te fais pas trop chier dans la vie quand même ?

 

Ruy Blas : _ Bah non, les pompes c’est la santé et…

 

Dom Juan : _ Ta gueule connard. Dis à Célimène qu’elle amène son cul ici, elle est encore partie au buffet pour se bourrer la gueule cette pute. Tu me diras, pour blairer un gars comme toi y’a intérêt à avoir les nerfs solides…

 

Dom Salluste : (pour lui-même) _ Mieux vaux ne pas avertir ce gros fils de pute de Dom Juan que j’organise une partouze masquée géante en l’honneur de Gusman… J’ai pas envie qu’il vienne rôder autour d’Arsinoé, alors qu’elle vient seulement de revenir de son voyage aux Indes ! Rah, et puis ce fichu dévot va encore me casser les noix. Ca m’aurait pas gêné plus que ça de le savoir boulotté par les indigènes celui-là

 

 

Scène VIII

Dom Juan, Sganarelle, Arsinoé, Dom Salluste, Célimène, Ruy Blas, Tartuffe. La scène est dans un hall et tout le monde papotte.

 

Dom Salluste : _ Dame Arsinoé, Tartuffe ! Vous voici enfin revenus de l’autre bout du monde !

 

Tartuffe : _ Revenus de l’enfer, vous voulez dire ? Moi qui croyais avoir tout vu avec les perversions dont sont capables Dom Juan et son infect valet apôtre d’une religion phallique douteuse aux mœurs pires que païennes ! Les indigènes en sont encore à adorer plusieurs dieux, si si !

 

Dom Salluste : _ Vous m’en voyez marri, mon bon dévot, mais…

 

Tartuffe : _ J’avais fort heureusement plusieurs exemplaires de la Sainte Bible avec moi, j’ai donc tenté de toute mon âme de répandre la bonne nouvelle apostolique ! Mais que nenni ! Quand Satan fait son œuvre ici bas, il faut bien plus que toute la bonne volonté d’un homme comme moi pour la défaire ! Avant de partir j’ai exigé du gouverneur de faire brûler tous les villages aux environs du port. Ainsi notre départ fut accompagné d’un beau panache de fumée noire s’élevant de la terre gâtée des Indes Françaises.

 

Dom Salluste : (essayant de se soustraire à Tartuffe) _ Je suis ravi de toutes ces précisions, merci beaucoup. Et vous Arsinoé, qu’avez vous pensé de ce séjour exotique par delà le monde policé ?

 

Arsinoé : _  Ha Salluste ! Je ne vous raconte pas cet horrible séjour aux Indes ! Soleil, mouches, moustiques et pauvres partout…

 

Dom Juan : (en chuchotant doucement à Arsinoé et en lui mettant une main au cul) _ En même temps je veux pas te froisser, mais je crois que ce bon Salluste s’en branle royalement de tes histoires. Il préfère largement passer ses putains de journées à compter son putain de cash dans son putain d’appartement de putain de rupin, crois-moi. Ce type est pas fait comme moi par exemple : il aime pas aider les autres, il est pas prêt à donner de son temps, il est pas altruiste ! C’est un sale enculé de bourgeois de merde… Si nous allions continuer cette charmante conversation disons… un peu à part ?

 

Célimène : ( à part ) _ Roh, c’est pas vrai que ce sale porc de Dom Juan est encore là ? (A Dom Juan ) Qu’est ce que vous avez cru, espèce de pervers sans limite, que vous pourriez forniquer avec ma chaudasse de belle-mère, qui a un an de plus que moi, sans que je ne dise rien ?

 

Dom Salluste : _ Comment ?

 

Dom Juan : _ Allons, ma chère Célimène…

 

Célimène : _ Fermez-la, espèce de monstre, je ne vous…

 

Dom Salluste : (rouge de colère) _ Ferme donc la fosse à merde qui te sers de bouche, conne ! (Il saisit un petit four aux pois chiches et l’enfonce violemment dans la bouche ouverte de Célimène puis lui donne un coup de poing) Ah, quelle honte ! Une fille si hargneuse, si vulgaire ! Vous m’en voyez fort marri, Juan, acceptez toutes mes excuses…

 

Dom Juan : _ Ouais, ouais ça ira, c’est pas grave. (A part ) Cette bouffonne a failli me faire griller… Si jamais Salluste s’apercevait que je couche avec Arsinoé, bonjour le scandale. ( A Sganarelle ) Hep, amène-toi un peu par là, du gland.

 

Sganarelle : _ Oui maître ?

 

Dom Juan : _ Tu as à présent pour mission d’occuper Dom Salluste pendant que je vais baiser sa femme dans ce placard à balais si romantique, alors sois efficace !

 

Dom Juan et Arsinoé s’éclipsent. Tartuffe les suit des yeux, le regard mauvais.

 

Tartuffe : ( à lui-même) _ Je donnerai bien cher pour connaître le dixième de ce que peuvent bien contenir toutes ces messes basses. En attendant, je me sens investit du devoir de surveiller le valet phallocrate, ne serais-ce que de loin.

 

Scène IX

Dom Salluste, Sganarelle. La scène est dans un petit salon séparé du reste de la fête. Il y a des posters de voitures sur les murs et une chaîne Hi-fi diffuse des bruits de course de formule-1.

 

Sganarelle : _ Je vous souhaite bien le bonjour, Dom Salluste. Enfin plus le bonsoir, il est tard quand même.

 

Dom Salluste : _ Hé, le phoque, ta putain de réputation de pédé t’a déjà précédée… J’ai pas à causer avec une erreur de chromosome comme toi, dégage.

 

Sganarelle : (se retournant et faisant mine de se diriger vers la porte) _ Ah… Moi qui espérais parler de tuning avec un connaisseur…

 

Dom Salluste : (son regard s’illumine) _ Tu fais du tuning, valet ?

 

Sganarelle : _ Oh que oui ! J’ai même mis un pot d’échappement Spiroman dead n°4 sur ma twingo hier soir…

 

Dom Salluste : _ Putain mais c’est trop cool finalement ! Je sens que ce soir je vais pas me faire chier autant que je le croyais.

 

Sganarelle : _ Alors je vous propose de trinquer à la gloire de cette noble passion pour les belles caisses !

 

Ils boivent.

 

Dom Salluste : (après quelques verres) _ Au fait, dis-moi valet. As-tu réussi à mettre des paupières de phare sur ta caisse ? La mienne a des yeux de chat, et ça passe pas.

 

Sganarelle : _ Ca ne m’étonne pas le moins du monde, Dom. Vous devez essayer de vous démerder avec du matos de merde de chez norauto… Ce qu’il vous faut, ce sont des néons sous la voiture. Des néons qui clignotent proportionnellement à la vitesse !

 

Ils boivent de plus en plus et Sganarelle déboutonne sa chemise.

 

Sganarelle : _ Venez Dom Salluste, j’ai de bien belles choses à vous montrer.

 

Dom Salluste : (bourré) _ Oh oui…

 

 

Scène X

Sganarelle, Dom Salluste et Tartuffe. Même pièce que précédemment.

 

 

Tartuffe : (en entrant) _ Maître Salluste, loin de moi l’envie de m’immiscer dans votre couple, mais… (il s’interromps et devient tout pâle en voyant ce qui se passe sous ses yeux).

 

Sganarelle : _ Oui !

 

Dom Salluste : _ Nooooon !

 

Tartuffe : _ Seigneur Dieu tout puissant ! Le pêché de sodomie, ici même, sous mes yeux ! Entre deux hommes, qui plus est !

 

Dom Salluste : ( se refroquant ) _ Oui, bon heu… Ce sont des choses qui arrivent. ( Très fort) En attendant, valet du diable, tu vas être puni pour cet acte ! Allez hop ! Aux oubliettes !

 

Deux gardes armés emmènent Sganarelle aux terribles cachots municipaux. Tartuffe sors de la pièce en pleurant et en se fouettant les épaules. Salluste rajuste ses vêtements et s’en va à son tour.

 

 

Scène XI

Dom Juan, Dom Saluste. La scène est dans le bureau de Salluste.

 

Dom Juan : _ Salut, vieux débris.

 

Dom Salluste : _ T’as raison, couille d’ours. On est entre nous, alors pas de chichi ! Donc écoute-moi bien, connard de merde, je vais te…

 

Dom Juan donne un violent coup de poing dans l’estomac du vieil homme.

 

Dom Juan : _ Me quoi ? M’enculer ? J’en suis pas si sûr… mais la rumeur courre comme quoi t’y aurais eu droit de ton côté, grâce à mon fidèle Sganarelle. Tu l’as bien sentie, où il te faut une deuxième séance ?

 

Dom Salluste : (se cramponnant le ventre ) _ Espèce de sale fils de pute…

 

Dom Juan : (il rit ) _ Le chien aboie, la caravane lui roule dessus ! Faut croire que le mélange tuning / alcool a été fatal à ton anus, et tu pourras pas dire que c’était une erreur de jeunesse ! Mais trêve de plaisanterie… Ca serait bien dommage que cette rumeur se propage dans les milieux en vue, voilà pourquoi je te demande de faire libérer mon valet, ou bien je me marie avec ta pute de femme qui fera publier ton histoire anale dans son magazine people. Je vois déjà la couverture : « Salluste : Bites et customisation » !

 

Dom Salluste : _  C’est entendu, le sodomite retrouvera sa liberté d’ici midi… Mais je me vengerai.

 

Dom Juan : _ Mais je te prend quand tu veux, vieux sac ! En attendant, je vais faire un tour au parc Astérix, à plus.

 

Dom Salluste : (a lui-même) _ Bon, ça peut pas vraiment aller plus mal… Bof, je vais me mater un petit porno hardcore bien gaulois, avec des animaux et tout… Alors… ( Il allume son PC et se connecte ) Ah ! Celui là je l’ai encore jamais regardé ! « L’homme qui jutait à l’oreille des chevaux ».

 

Musique mièvre et début du dialogue de film. « Oh, vous savez shériff, ce ranch c’est toute ma vie… », « Ah oui ? venez un peu par là. Huh ! », « Han ! Han ! », "Oh comme c'est doux"…

 

Dom Salluste : _ Mais… Mais ? Mais cet épicurien à la mords moi le jonc a tourné dans des films pornos animaliers on-line ! Dom Juan de Tijuana, vous ne perdez rien pour attendre…

 

 

Scène XII

Dom Juan. Il est dans la rue et reçoit un coup de fil sur son portable.

 

Sonnerie de portable « Dragosta Din Tei ».

 

Dom Juan : _ Allô ?

 

Voix nasillarde (en fait celle de Dom Salluste) : _ Salut sale porc. Je sais que tu as couché avec des animaux dans « L’homme qui jutait à l’oreille des chevaux », avec des nonagénaires dans « Pines et foutre : anal awackening » et avec des scouts-louvetaux dans « Miel de bite : macramé pénien ». Alors tout ce que t’as à faire c’est de foutre la paix au très beau et très intelligent Dom Salluste de Monteverdi.

 

Dom Juan : (avec la gueule d’un type qui vient de se chier dessus au beau milieu d’une piscine bourrée d’enfants) _ Euh… Ok, ok, on se calme… ( A part ) Quelque part j’ai du bol qu’il ne me demande que ça, cet enculé aurai très bien pu me réclamer une somme d’argent monstrueuse afin d’acheter son silence.

 

Voix nasillarde (en fait celle de Dom Salluste ) : _ Hé, j’ai entendu ça ! J’exige en plus de tout ça 1700 pesetas, sinon je balance les trois vidéos sur le net.

 

Dom Juan : _ Merde… ( il regarde le numéro qui s’est affiché sur l’écran de son Nika 3310 et reconnaît Salluste)  D’accord Salluste. Vu qu’on s’empoigne mutuellement les couilles et qu’on est capable l’un comme l’autre de tirer un coup sec très fort, pourquoi pas se lâcher tout de suite et repartir de zéro ?

 

Voix nasillarde ( en fait celle de Dom Salluste ) : _ Tu te montres enfin raisonnable, jeune insolent. C’est tout ce que je voulais entendre de ta voix de merde. Prépare toi à récupérer ton valet à midi, sinon je le fait écarteler. Un plus il pue et suce comme un goéland.

 

Scène XIII

Dom Juan, Sganarelle, Une bonasse. Ils sont dans un macdo.

 

Dom Juan : _ Je me voyais pas dire ça un jour, Sganarelle, mais c’est bien la première fois que je suis fier de ton homosexualité perverse. Ta fameuse bite dont tu ne cesse de vanter les hypothétiques mérites nous a bien arrangés moi et Dame Arsinoé ! Ah ! Un Happy Meal, y’a que ça de vrai ! Tu sais valet… Cet établissement de restauration rapide n’est en fait qu’une grosse chatte bien poilue qui ne demande qu’à se faire baiser, crois-moi.

 

Sganarelle : ( en regardant une bonasse ) _ Houps maître, regardez un peu ça, vous loupez là !

 

Dom Juan :  ( à la bonasse ) _ Ola zapatayas, ça vous dirai un Ice Cream avec mon ami et moi ?

 

La bonasse : _ Va t’en, sale gominé !

 

Dom Juan : _ Ouais c’est ça allez casse-toi. (En criant dans le restau) J’en ai rien à foutre de ton cul, je peux avoir tous ceux que je demande ! Je peux baiser n’importe qui sur cette putain de planète rien qu’en claquant des doigts, salope ! (Se rasseyant après avoir jeté un gros froid à une table où des enfants fêtaient un anniversaire) Bon euh… à part ça, on se retrouve à la case départ avec Salluste. Je dois toujours niquer sa fille de plus, en y repensant…

 

Scène XIV

Dom Juan, Sganarelle, un mendiant musulman. Toujours au Macdo.

 

 

Dom Juan : _ … C’est là que ce petit canaillou de Jean-Jean montre ses fesses à l’abbé !

 

Le rebeu : (montre sa pancarte de mendiant) _ …

 

Dom Juan : (le regarde avec les yeux ronds ) _ Eh, quoi ? T’as faim, mon couillon ?

 

Sganarelle : ( A Dom Juan ) _ Je le crains, maître… C’est un mendiant.

 

Dom Juan : ( se met à ricaner ) _ Sans blague, mon Sganarelle ! Et puis un bien moche, qui pue en plus ! On a une de ces veines ! Il nous reste quoi à bouffer, dis moi ?

 

Sganarelle : _ Nous avons tout fini, messire, il ne reste plus qu’un demi coca-light, qui est le mien, un saucisson de porc et un sundae caramel.

 

Dom Juan : _  Ok, je prends la glace. Tu peux donner le saucisson à Mohammed, là.

 

Le rebeu : _ Je m’appelle Aziz en fait, m’sieur…

 

Dom Juan : ( en riant ) _ Ha ! Ha ! Ha ! Sganarelle, regarde moi un peu ce gueux qui ose ouvrir son four à bites en ma présence ! (A Aziz) Alors mon grand, tu crèves la dalle bien comme il faut ?

 

Le rebeu (Aziz) : _ Bah ouais m’sieur, sinon je ferai pas la manche comme ça…

 

Dom Juan : ( il lui tend le saucisson ) _  Alors je t’offre de bon cœur ce saucisson !

 

Le rebeu (Aziz) : _  Peu pas manger ça, m’sieur… J’mange pas d’porc, ch’uis musulman, m’sieur…

 

Dom Juan : (riant encore plus fort pour attirer l’attention sur lui) _ Ha ! Ha ! Ha ! Écoute moi attentivement sale putain de boukak de mes deux, si j’ai envie je peux faire voter une loi qui interdira la mendicité dans cette partie du pays, ce qui te mettra toi et tous les autres pécores dans ton genre dans une merde encore plus noire que ne l’est votre couleur de peau. Alors si tu veux pas non seulement crever de faim et en plus te faire ramasser par la flicaille, t’as intérêt à me manger ce putain de saucisson et à renier ton prophète ! Allez blasphème, enculé, blasphème ton dieu !

 

Le rebeu (Aziz) : _ Mais je ne peux pas ! C’est pêché !

 

Sganarelle : _ Allez quoi, c’est facile de manger du porc, regarde ! (Il saisit le saucisson des mains de Dom Juan et mord dedans à pleines dents). En plus c’est merveilleux : ça a la même forme qu’une grosse bite !

 

Dom Juan : ( a Aziz ) _ Bouffe moi ce foutu saucisson sinon je me casse et je m’arrange pour te faire tabasser par le vigile.

 

Le rebeu (Aziz) : _ J’aimerai mieux crever !

 

Dom Juan : _ Très bien, comme tu veux, résidu de giclée complètement amorphe. Allez viens Sganarelle, on va faire un tour à la fnac pour acheter le Retour de Jafar. Jafar… ça c’est un arabe comme on aimerait en connaître plus !

 

Le rebeu (Aziz) : _ Non mais attendez, m’sieur… Vous avez pas mangé vot’ glace en plus. Filez-la moi, quoi…

 

Dom Juan : (en parlant bien fort pour que tout le monde entende) _ Ah tiens ! Monsieur le bougnoule joue les fins gourmets maintenant !

 

Sganarelle : _ De plus le couard refuse le saucisson phallique…

 

Dom Juan : ( a Aziz ) _ Bon allez mon bicquot, c’est ta dernière chance : où tu bouffes le porc et tu renies ton dieu et ta religion, ou je me casse et tu peux dire adieu à tes deux genoux.

 

Le rebeu (Aziz) : _ Non ! Personne d’autre ne me donnera à bouffer ici !

 

Dom Juan : _ Eh bah bouffe, j’ai pas que ça à foutre !

 

Aziz prend le saucisson et commence à le mâchouiller en faisant la grimace.

 

Dom Juan : _ Dis voir le sous-homme, c’est quoi ton petit prénom déjà ?

 

Le rebeu (Aziz) : _ Aziz, m’sieur…

 

Dom Juan : _ Ah oui, j’avais oublié. Mais dis-moi Aziz, t’as pas un peu soif maintenant que tu t’es envoyé ce bon saucisson bien salé ?

 

Le rebeu (Aziz) : _ Euh, si…

 

Dom Juan : _ Alors je te lâche mon coca-light si, et seulement si, tu te met à gueuler « Allah je te renie, je te hais et je m’empresse d’aller souiller la mosquée la plus proche » !

 

Là, s’en est trop pour ce pauvre Aziz qui se casse en courrant, à jamais dégoûté de la nature humaine, accompagné dans sa fuite par le fou rire hystérique de Dom Juan.

 

Dom Juan : (s’essuyant les yeux avec une serviette) _ Qu’est ce qu’on s’amuse au macdo dis donc mon bon Sganarelle ! Faire chier un mendiant croyant c’est presque mieux que le cadeau happy meal du Monde de Nemo ! Au fait j’y pense Sganarelle… Et cette foutue cassette, on l’a toujours, non ? On devrait se la mater un de ces quatre. (Songeur) Elle a beau être très conne, Célimène à quand même un cul exceptionnel.

 

Sganarelle : _ Voilà qui est vrai, messire ! (A part) Tout cela manque tout de même de bite…

 

 

Acte III, Scène I

Dom Salluste, seul. Dans une pièce sombre, il réfléchit à haute voix sur les évènements pour le moins tortueux de la journée.

 

Dom Salluste : ( en faisant les cent pas ) _ Après toutes ces péripéties, j’en ai presque oublié qu’à la place de mon magnifique caméscope Hitachi Super 8 Millenium 975A série Gold, j’ai trouvé un gros étron gras et juteux, dans le même mini-bar où j’avais pour usage de cacher l’engin. Aveuglé par la colère et étranglé de haine, j’en ai plongé le visage de ma connasse de fille dans le paquet de merde, alors que dès à présent j’y vois clair comme de l’eau de roche : c’est Dom Juan qui me l’a subtilisé pendant que je faisais mon popo-contrarié au water ! C’est bel et bien ce sale fils de pute vérolé qui m’a piqué mon Hitachi ! Mais pourquoi ? Il peut se payer le même comme il veut ! Je me demande bien ce qu’il va en foutre, l’appareil est neuf, je m’en suis servi qu’à la soirée échangiste de papa et maman la semaine dernière pour leurs soixante-dix ans de mariage… Non, Dom Juan n’agit que par nécessité. S’il me l’a volé, c’est qu’il y trouvait un intérêt autre que de me faire chier… Oh ! Mais j’y pense ! Célimène ne me l’avait-elle pas emprunté la veille au soir, soit disant pour aller filmer la lune ? Oui, je me souviens, quand elle est rentrée le soir elle empestait l’alcool et marchait en canard… Et le caméscope pendait à son épaule ! La fourbe putasse… aurait-elle eu de secrets ébats avec cette couille-molle de Ruy Blas ? Dans ce cas, elle les aurait filmés… Puis étant revenue à elle le lendemain, ce serait rendue compte de la bourde et aurait essayé de récupérer la cassette, mais ce serait trompé et aurait prit celle de la soirée de ses grands parents ! Ce qui expliquerait que je puisse plus mettre la main sur cette cassette non plus… Mais alors, comment Dom Juan aurait-il pu être mis au courrant de l’existence de ce film fort compromettant pour ma fille Célimène ? Mystère. Mais le fait est que Dom Juan a certainement ce film en sa possession et va incessamment sous peu s’en servir afin de faire chanter ma fille et son con de Ruy Blas… Lui qui ne voulait pas payer 1700 pesetas pour se la gauler ! Tout s’éclaire à présent. Mais si je ne veux pas me retrouver coupé en huit dans une benne à ordure avec les deux jambes enfoncées dans le cul et le sexe dans la bouche, je ferais mieux de ne pas faire assassiner Dom Juan, tout le monde connaît ses connections maffieuses. Je crois que je vais plutôt me servir de ce malade de dévot.

 

 

Scene II

Dom Salluste, Tartuffe. La scène est dans le bureau de Salluste.

 

Dom Salluste est assis derrière son bureau, pénard. Mine de rien il commence à se caresser tout seul.

 

Tartuffe : _ Messire, vous m’avez fait mander ? Mais, que…

 

Dom Salluste : (surpris et gêné de s’être fait surprendre la main au fut’) _ Heu, Tartuffe ?

 

Tartuffe : (sur un ton patient) _ Ne savez-vous donc pas à votre âge que chaque goutte de votre Divine semence est sacrée ? ( Un peu plus fort) Ne croyez-vous pas que le Seigneur dans sa grande miséricorde verrait d’un fort mauvais œil le gaspillage auquel vous étiez prêt à vous livrer ? (Presque en criant) Savez-vous que ce sont les païens qui gaspillent leur sève de vie à tout va ?

 

Dom Salluste : _ Mais… Mais…

 

Tartuffe : _ Rassurez-vous, mon bon seigneur, le mal n’est pas encore fait. Je me contenterai uniquement de vous pinçoter très légèrement les mamelons afin de vous éviter les fâcheuses conséquences de ce pêché véniel.

 

Il pince les tétons de Salluste qui trépigne et couine comme un goret.

 

Dom Salluste : _ Ha ! Hahem, bon, heu… Assez expié, Tartuffe, c’est bon je vous assure. Si je vous ai fait venir, c’est uniquement parce que ces deux pourceaux phallocentrés de Dom Juan et Sganarelle m’on fait un très grand tort ! Ils m’ont dérobé une cassette et mon caméscope. Toi qui es un homme de Dieu, je te conjure d’aller chez ce sinistre fourbe afin d’essayer de le raisonner, et tâche de récupérer mon bien !

 

Tartuffe : _ Pouah ! Ces deux sodomites me dégoûtent et leur athéisme forcené m’irrite, mais j’agirais volontiers selon votre requête.

 

Il sort avec son martinet, et une fois disparu, Salluste en profite pour se remettre à se masturber.

 

Scene III

Tartuffe, Dom Juan, Sganarelle. La scène est chez Dom Juan.

 

Sganarelle : _ Dieu que j’aime la bite ! Elle se…

 

Dom Juan : _Vas-tu fermer ta gueule ? Je n’arrive pas à suivre les aventures de Pif et Hercule avec tes conneries de gay au cul marteau-piqué !

 

Ding-Dong, on sonne à la porte. Dom Juan regarde Sganarelle, qui ne bouge pas. Re-Ding-Dong et Sganarelle ne bouge toujours pas.

 

Dom Juan : _  Putain Sganarelle, va répondre, t’es relou à la fin ! Tu parles d’un valet…

 

Dom Juan se lève en ronchonnant et va ouvrir, tandis que Sganarelle continue de se branler devant la télé. On voit Tartuffe apparaître et Dom Juan se prend la porte dans la gueule à cause de lui.

 

Tartuffe : (A Dom Juan) _ Par les saintes écritures, je m’excuse ! Je ne suis que de passage, je pensais qu’on pourrai regarder un… « film cool » avant, non ?

 

Dom Juan : ( se massant le nez) _ Holà, pas de familiarités entre nous, je vous en prie, satané dévot… Moi je t’encule où et quand je veux, compris ? Enfin façon de parler, je demande généralement à Sganarelle de le faire pour moi et je me contente de regarder…

 

Sganarelle : (se mettant vite debout et faisant un révérence au dévot, horrifié) _ Oui messire dévot, j’encule, je pine, je fous, je sodomise, je glisse mon zgeg dans tout ce qui est étroit… Dieu que j’aime la bite ! Elle se gonfle…

 

S’en est trop pour Tartuffe. Il a sortit sa pince spéciale et a saisit le mamelon de Sganarelle qui se met à hurler comme un cochon qu’on égorge.

 

Tartuffe : _ L’enfer vous guette déjà pour vos mœurs ignobles, valet impur. Inutile de rajouter le blasphème à votre longue liste de fautes impardonnables.

 

Il lâche les tétons de Sganarelle qui peut enfin reprendre ses esprits.

 

Dom Juan : (outré) _ Je peux savoir pour qui te prends ce soir, cul-serré ? Tu arrives chez moi alors que je supporte pas les curetons dans ton genre, tu me fous ma porte d’entrée dans la gueule, tu tortures mon valet et en plus tu veux qu’on se mate un film cool ?

 

Tartuffe : _ Mais oui, vous savez de quoi je parle… Matons un « film » (il cligne des yeux), un « film cool »(il cligne à nouveau).

 

Sganarelle : _ Un « film » (il cligne) ? Mais quel « film »(il cligne) ?

 

Dom Juan : _ Mais oui enfin, quel putain de film bordel de dieu ?

 

Tartuffe pâlit à cause du nouveau blasphème et se donne un coup de fouet.

 

Tartuffe : (en criant) _ Je suis ici dans le seul but de récupérer le caméscope de Dom Salluste, la main de Dieu me guide et me fera vous pourfendre si besoin est, sales putains d’impies !

 

Dom Juan : _ Ecoute-moi bien espèce de branleur pontifical, je vais t’en raconter une bien bonne : Je défie Dieu, je me contrefous de Jésus et faute d’une putain de statue du commandeur de mes couilles, j’ai pas peur de tes miracles de merdes style « main de Dieu » et compagnie. A part me branler la queue à deux mains, je vois pas ce que ton Seigneur peut venir me faire là, maintenant. Va falloir songer à se calmer, Tartuffe, à croire que le sacerdoce ça fait chier mou et bander trop dur. De plus les seuls films que j’ai ne sont pas en cassette mais bien en DVD. Vous connaissez les DVDs au Vatican ?

 

Sganarelle : _ C’est vrai ça maître, on pourrait tous regarder Batman 4 et ensuite faire la paix à ma manière ?

 

Tartuffe : _ Non, non, non et non. Ce que je suis venu chercher, c’est cette cassette que vous avez dérobé à Dom Salluste. Le reste, je m’en cloue le pénis sur ma croix portative.

 

Dom Juan : _ Fort bien. Il faudra bien que je regarde bien un jour où l’autre cette cassette où la guenon de Célimène se fait baiser comme une grosse pute.

 

Tartuffe : (blanc comme un linge) _ Guenon ? Célimène ? Baiser ? Pute ?

 

Dom Juan : _ Oui, pute ! On m’a appris à pas mâcher mes mots quand j’étais petit. Maintenant regarde-moi ce chef d’œuvre digne d’un snuff movie et surtout garde bien tes mains dans ton dos.

 

Dom Juan allume la télé et on voit Célimène et Ruy Blas baiser. Dom Juan souris fièrement en hochant la tête tandis que Tartuffe et Sganarelle sont outrés mais pas pour les même raisons.

 

Dom Juan : _ J’adore ! C’est du bon porno amateur bien moite et capricieux ! Ecoutez-moi ces grincements, ces petits bruits, ces chairs qui s’entrecroisent !

 

Sganarelle : _ Berk ! J’aurai beau prendre du recul, je trouve l’hétérosexualité vraiment révoltante !

 

Tartuffe : (avec une main devant les yeux) _ Turpitude ! Mœurs relâchées ! Obscénité ! Sexe ! Repentir ! Pénitence, oh oui, pénitence ! L’aberration abjecte et suprême qu’est cette preuve salace du pêché démoniaque perpétré par Dame Célimène a souillé pour mille ans mes yeux et mon âme innocente et pure…

 

Il vomit.

 

Dom Juan : (après avoir éteint la télé) _ Sache que tu as eu ce que j’ai bien voulu te donner, et encore, je t’ai épargné la demi-heure de préliminaires, fellation etc. Maintenant tu sais à quoi t’en tenir vis à vis de toute cette histoire. Va avertir ton maître et fous le camp de chez moi !

 

Tartuffe quitte la maison en se fouettant vigoureusement les épaules, horrifié.

 

Sganarelle : (en le regardant s’éloigner) _ Que je hais ce dévot imperméable au naturel des relations sexuelles entre hommes relatives à la bite, qui se gonfle, s’enfonce et se…

 

Dom Juan gifle son valet pour le faire taire.

 

Dom Juan : _ Ferme ta gueule, l’homo. On peut gager que maintenant que Salluste est au courrant de tout, les hostilités vont enfin pouvoir commencer.

 

 

Scene IV

Dom Salluste, Tartuffe. La scène est dans l’entrée du manoir de Salluste.

 

Tartuffe sonne, Salluste va lui ouvrir et se prend la porte dans la gueule à cause de lui, normal.

 

Dom Salluste : _ C’est pas la première fois que je prends cette foutue porte par ta faute. Je vais te faire faire le chemin de croix avec tout le matos de bricolage et autres couronnes à la con dans ton putain de cul serré, moi. Si tu ne m’apportes pas une bonne nouvelle là maintenant, je te fais bouffer un CD de Régine, espèce de sale connard de juif en soutane !

 

Tartuffe : _ Vous êtes raciste, Salluste ? Voici une qualité que je n’espérais plus guère venant de vous ! Bon bref, sachez, pour en venir aux faits, que j’ai mené mon enquête par delà les limites de la tolérance chrétienne que différents prophètes et saints ont pourtant dûment enseigné à travers les âges…

 

Dom Salluste : _ Hé, quoi, ne me fait pas languir d’avantage dévot ! Qu’as tu découvert ?

 

Tartuffe : _ Eh bien que votre fille et Ruy Blas ont consommé le fruit de leurs ébats dans pas mal de positions sans être mariés, le tout étant explicitement filmé sur cassette mini 8…

 

Dom Salluste : _ Ha ! La garce ! Le pécore !

 

Tartuffe : _ … Et que Dom Juan et Sganarelle gardent à présent jalousement ce film, sans doute dans le but pourtant inavoué de s’en servir comme moyen de pression.

 

Dom Salluste : _ Quelle merde ! Si ça éclate au grand jour, ma réputation est tout simplement fichue !

 

Tartuffe : _ Si vous le voulez bien, je prierai pour vous jour et nuit sans manger ni boire dans ma sacristie, mon bon seigneur, et attendrais l’illumination divine qui vous permettra de vous en sortir dignement.

 

Il sort et laisse Salluste seul.

 

Dom Salluste : _ Ouais c’est ça, va prier dans mon cul, tiens, pauvre tache… Je me sens tout coincé. Je me demande ce que ma fille et Ruy Blas sont en train de fabriquer en ce moment même…

 

Au même moment à l’extérieur.

 

Célimène : (à Ruy Blas) _ Tu te rends compte que mon père me croit toujours vierge, alors que tu m’as prise comme une pute déjà des millions de fois ?

 

Ruy Blas : _ Sans blague.

 

Célimène : _ Et que je t’ai sucé presque autant de fois… Sans parler de la fois où il y avait tous ces allemands, tu sais, quand vous étiez à douze sur moi.

 

Ruy Blas : _ Ah, euh oui… Oui, oui je me souviens…

 

Célimène : _ Allez viens ma salope, on va faire un tour dans le parc.

 

Euh...bah, fin, quoi.

 

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