ARTHUR-MANU LEVY

L’éternelle pute, l’éternel raté, la face de rat qui sent le fromage, que personne n’aime, que personne n’estime, condamné à toujours rester cantonné au rôle de l’enculé lourd qu’on utilise pour ricaner grassement aux blagues du supérieur pendant l’émission. Lorsqu’il se retrouva en tant que boulet officiel mais trop peu assumé de la Grosse Emission de Kad et Olivier, Manu fit pitié. Même Axelle Laffont était moins triste quand elle essayait désespérément d’être efficace dans ce qu’elle entreprenait, tentant vainement d’être drôle, ou au moins humainement tolérable. Dans le cas d’Arthur, qui lorsqu’il n’est pas entouré de comiques ou de gens dont le métier, voire le don, est de faire rire se retrouve avec autant de potentiel humoristique que le corps éventré d’un nouveau né, Manu Lévy sert à le mettre en valeur, en réussissant à être plus lourd, plus navrant et finalement encore plus déprimant que son homologue. Mais certainement pas plus haïssable. En tant que spécialistes de la haine, on peut vous assurer qu’en la matière, Arthur est un absolu. Loin devant Cauet, Luc Besson, David Guetta, les fans de Good Charlotte, la mère Chirac ou même Jean-François Copé. Faut aller chercher du côté de Nicolas Sarkozy, notre ami le cocu populiste, petit, brun, frustré, catholique et qui nous prépare une belle autocratie pour 2007 pour commencer à approcher le soleil de Haine pure que représente Arthur à nos yeux.

Bref, pour en revenir à nos moutons, Manu Lévy, c’est une sorte d’homoncule raté d’Arthur. D’une laideur impardonnable largement plus grave et offensante que celle de son perpétuel supérieur, tentant très mal de masquer son faciès d’écorché par le port d’une casquette, arrogant hors de propos mais sans doute moins riche que notre Arthur national, moins dangereux pour la santé et l’intégrité mentale des Français, car loin d’être vice-président d’Endemol et ne déversant pas en conséquence sur le marché émission dégradante sur émission dégradante.

De plus, jusqu’aux dernières nouvelles, Manu Lévy ne serait pas un Nazi pratiquant, contrairement à Arthur.

En fait, si on en vient à parler de Manu Lévy, c’est pas tant parce qu’on le déteste, mais surtout parce qu’il a tendance à être oublié, vivant perpétuellement dans l’ombre de plus gros connards que lui. Et il est tellement laid, peu pertinent, lourd et fatiguant que ça serait dommage de rater une bonne occasion d’en vouloir à quelqu’un comme lui, qui souffre déjà probablement assez comme ça de part sa condition de larbin graisseux, rampant sur les restes d’humour qu’on peut bien lui lancer de temps à autres, non sans dédain.

Donc voilà, repensez à Manu Lévy et moquez vous-en en attendant le One Man Show d’Arthur pour avoir de quoi rire encore plus.

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