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Blanche Croupe et les Sept Verges.

 

La subtilité et l’autodérision que suggèrent le titre ne font aucun doute quand au contenu de la chose : il s’agit d’un film de boule.

 

Quand on a le malheur d’avoir un peu de culture générale au sujet du monde du porno, autrement dit quand on devient capable de reconnaître un nom dans le générique, le resituer et en faire de même avec la gueule des acteurs, on finit par vite tourner en rond. L’avantage, c’est qu’on se lasse encore plus vite des films proposés. L’inconvénient, c’est qu’on tombe très souvent sur des gens qu’on déteste à un point où fascination et haine se mêlent extraordinairement. C’est le cas par exemple pour Roberto Malone, qu’avec le temps j’ai finit par considérer comme un véritable ami, après l’avoir longtemps détesté.

 

Mais deux noms qui me révulsent rien qu’à leur lecture et qui me poussent généralement à m’asseoir sur le canapé, allumer la télé et regarder d’une traite le film pornographique du soir et qui reviennent très souvent sur ciné cinéma frisson, sont ceux de Luca Damiano, réalisateur criminel qui a voué sa carrière au sexe et qui a entre autre donné les rôles de Hamlet, Al Capone et Napoléon à Roberto Malone, et « Ric », l’autre dangereux malade que l’on retrouve systématiquement à la production.

 

Luca Damiano, c’est aussi ce monsieur qui a réalisé Cinema Paradisex, un film tout bonnement incroyable dans l’horreur qu’il suscite : des scènes de sexe dans un cinéma mal éclairé, avec plein de figurants, des acteurs d’une laideur qui n’a rien à envier à Manu Lévy, suants, pas épilés, maladroits et brutaux, des actrices misérables, qui subissent pines graisseuses sur pines graisseuses, qui enchaînent pénétrations qu’on devine douloureuses et fellations plus qu’évidemment forcées et qui finissent cumshotisées par cinq à six mecs à la fois, la bouche baignée par les spermes de ces monstres qu’on croirait tout justes sortis d’une journée de boulot et de métro tant leur peau est luisante. Cinema Paradisex, c’est aussi la récurrence d’une actrice au faciès de grenouille morte, qui semble avoir repoussé toutes les limites de la chirurgie plastique, affublée d’un rouge à lèvres criard ne servant qu’à mettre en valeur ses lèvres jambonnesques et qui se livre elle aussi avec beaucoup trop d’entrain pour la révolte qu’elle suscite chez le spectateur au gobage de pines d’illustres inconnus dans des chiottes ou derrière le guichet du cinéma. Cinema Paradisex, c’est finalement une scène où des travestis et des transsexuels viennent s’ajouter aux acteurs insupportables, sans prévenir, se suçant et s’enculant joyeusement tandis que de l’autre côté de l’écran, le curieux regrette de n’avoir pas monté avec lui une bassine à vomi au lieu d’un bloc notes.

 

Ainsi, Blanche Croupe et les Sept Verges est un film pornographique Italien, réalisé par Luca Damiano et produit par Ric. Mais cette fois-ci, je savais à quoi m’attendre. Après tout, le titre était suffisamment explicite. J’attendais alors les sept nains de pied ferme tandis que le film commençait. Et je ne fus pas déçu. Révolte, tristesse, malaise, horreur et haine furent au rendez-vous dans des proportions suffisantes à l’écriture d’une chronique.

 

Tout d’abord, l’histoire est d’une prétention rare. On pourrait croire à un remake pornographique de Blanche Neige, mais non. Ce film est à considérer comme une suite sexuelle et anale de l’histoire que tout le monde connaît. Ainsi, la méchante sorcière est tirée de son sommeil maléfique par deux larbins, une blonde insignifiante et un culturiste dont le visage et les expressions évoquent, sans la moindre exagération de ma part, un singe. S’en suit une longue scène de triolisme « à la Damiano », c'est-à-dire avec beaucoup de ralentis, de bruits et de flous atmosphériques, mais surtout un malaise de la part des acteurs franchement palpable et quelque part très triste. Le point culminant de cette scène se situe lors d’une scène de sodomie en gros plan où l’on constate non sans amertume et dégoût que l’actrice qui joue la méchante sorcière a eu ce qu’on appelle dans le jargon « une descente fécale ». Autrement dit, de la merde en petite quantité, mais nettement suffisante pour que le marron clair du caca jure avec le rose de la peau humide, a coulé de l’anus béant de l’actrice pendant le coït. Peut-être l’actrice a-t-elle eu particulièrement peur de son partenaire, on ne saura jamais.

Mais gageons que ce genre d’incident est probablement monnaie courante sur les plateaux de film X, pour peu qu’on soit un gros porc sans hygiène ni considération pour son propre confort et celui de son partenaire, ou que la terreur qu’inspire l’autre soit tellement pure qu’on se chie dessus. Mais voilà, on est pas sur n’importe quel plateau de n’importe quel film X. On est sûr le terrain de jeu de Luca Damiano. Alors peu importe si la méchante sorcière à de la merde jusque sur la vulve et que le singe bodybuildé continue à l’enculer aussi brutalement que possible tandis que sa queue vire elle aussi doucement à ce marron si caractéristique des gens qui ne mangent pas assez de légumes, on filme, on ne coupe pas au montage et on colle des ralentis, par amour de l’Art. Là, on se dit que Luca Damiano est à la hauteur de sa réputation : le film a à peine commencé depuis dix minutes qu’on a déjà des renvois de la ratatouille qu’on a mangé au dîner.

 

Bref, la vilaine sorcière enfin réveillée et pénétrée, elle décide de se venger de Blanche Neige, jouée dans le film par une blondasse aux seins énormes, en rendant impuissant son Prince Charmant, joué par un acteur Italien au ventre plat, au teint olivâtre, gominé et aux lèvres hideusement grasses et boudeuses. Précisons à tout hasard que lui aussi est un habitué des abominations Damianesques.

 

Pour commettre cette honteuse exaction, elle se transforme en blondasse et décide de s’introduire dans le château de Blanche Neige en compagnie du singe musclé, ce qui donne lieu à une scène de sexe entre elle et le gardien qui exigeait un mot de passe et qui n’aura qu’une pipe, une sodomie et ses yeux pour pleurer sur son incompétence. Ensuite, elle fera une pipe au Prince Charmant dans son sommeil, pipe maléfique qui le rendra impuissant, tandis que le singe défoncera avec entrain Blanche Neige, elle aussi profondément endormie mais qui ne se chiera pas dessus sous la terreur. Au réveil, le Prince se rend compte que sa bite ne se dresse pas. Horreur. D’autant plus qu’il est jeune et Italien, l’humiliation se voit donc subitement multipliée par dix.

 

C’est là que cette pute de Blanche Neige nous rappelle que ce film ne s’est pas encore assez enfoncé dans l’Enfer du Sexe auquel Damiano nous a déjà habitué à travers ses autres films, véritables génocides de la libido, en faisant référence aux sept Nains, seuls capables d’aider le Prince à retrouver sa bite d’acier. On les avait presque oubliés ces putains de nains, ces sales putains de nains. Alors ils arrivent au château, les nains, avec leurs bonnets et accompagnés d’une petite musique enfantine, auscultent le Prince et affirment qu’il lui faut aller  boire l’eau de la source Viagra (je n’invente rien), eau magique qui lui rendra sa vigueur. Le Prince part donc à cheval, la méchante sorcière en profite pour essayer d’assassiner Blanche Neige et se fait mettre hors d’état de nuire par les nains. C’est là que le film prend un définitif tournant vers l’horreur.

 

Le Prince arrive à la source, qui est visiblement tarie. Heureusement, sept naines arrivent à sa rescousse et lui fournissent le dernier flacon de cette eau magique. Le Prince la boit et chope un putain de barreau des Dieux, comme il en avait jamais eu avant et se voit obligé de baiser six mochetés qui étaient auparavant des naines (en fait les mêmes nains que tout à l’heure habillés en femmes et portant des perruques), dans ce qu’on pourrait qualifier de scène hommage aux frères Grimm sous forme d’un gang-bang dont l’aspect roots aurait pu être appréciable s’il avait été mis au profit d’autre chose que du sexe outrancier. Pendant cette fabuleuse scène de bestialité effrénée où un seul homme s’occupe des orifices palpitants de six femmes libidineuses, la septième naine, la seule du lot a être réellement une femme, adopte l’attitude normale de la chaudasse passive qui regarde les autres baiser : elle se masturbe à l’aide de ce qui semble être une petite spatule ou une sorte de brosse à cheveux.

Et là, on se dit que Luca Damiano est un criminel qui semble outrancièrement fasciné par l’utilisation de « freaks » divers dans ses films. Tout est bon dans le sexe, que ça soit le caca, la souffrance, la laideur dans des proportions inacceptables, les hommes avec des seins, les femmes avec des bites ou des handicapés humiliés. En regardant cette pauvre personne de petite taille qui s’exhibe, spatule à la main, sous la camera en contre-plongé de l’Italian Sex Maniac, on se dit que sa prochaine performance dans l’atrocité pure consistera forcément en une scène tournée dans les Jardins du Luxembourg de nuit, avec un seul spot éclairant, mettant en scène Nicolas Sarkozy avec une cagoule « Special Facial Bondage » en vinyle, Cecilia Sarkozy attachée nue à un arbre avec une pomme dans la bouche et Jacques Martin en fauteuil roulant, toujours en tenue d’hôpital, sa bouteille d’oxygène à proximité se faisant goulûment sucer par Vincent McDoom, le tout se finissant par une invocation de Cthullu qui aparaîtrait sous la forme de Cauet peint en vert qui facialshoterai Cecilia en hurlant « Cthulu Ft’agnh ! ».

 

Finalement, tout se finit bien. Le Prince bande à nouveau comme un âne, retourne au château pour découvrir de Blanche Neige va bien et que la vilaine sorcière est en ce moment en train de redevenir gentille car prise successivement par les sept nains, les pantalons baissés et leurs sexes frétillants se frayant un passage laborieux dans sa bouche et ses parties intimes. Inutile de préciser que cette scène de sexe est purement révoltante et longue, et que la ratatouille du dîner, je m’en suis désagréablement souvenu tout du long.

 

Donc Luca Damiano, outre Roberto Malone, ce n’est ni plus ni moins que le ponte de la monstruosité sexuelle Made in Italy, l’orfèvre de la sexualité la plus nauséabonde envisageable dans les films pornos légaux, le magnat du hardcore XXX border-line toujours à deux doigts du brûlot scatophile, du déluge de scènes homosexuelles ou mettant en scène des handicapés. Ce que j’attends maintenant de sa part et de celle de Ric, ce sont des films thématiques du genre « Elles sont en plein accouchement, mais elles sucent et se font enculer quand même », « Ils se mettent des homards dans le Cul 1 et 2 », « Mal nourries et béantes », « Les Culs de Jattes aussi ont des bites », « Sans papiers, mais prompts à baiser », « Régine intime » ou encore « le Gigantisme, ça marche aussi pour la verge ». Là, peut-être que les gens arrêteront d’être cons et porteront plainte.

 

 

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