|
|
Kmaro-La Good Life Infâme pécheur que je suis, c’est avec indifférence que j’ai appris la mort du très saint père, Jean Popol, deuxième du nom. Et alors que je me vautrais tout entier dans cette turpitude spirituelle qui étais mienne, un être divin m’apparut et me révéla l’étendue de mon égarement qui ne cessera qu’avec une sanction aussi juste que sévère. C’est ainsi que je découvre l’objet de ma pénitence dûment méritée. Le premier album du déjà regrettable Cyril Kamar, aka K Maro, énième aberration made in Canada. BADASS Inc. et toute son équipe pensent d’ailleurs très sérieusement à mettre sur pied une pétition que nous espérons voir atterrir jusque sur les bureaux des plus hauts fonctionnaires de la planète pour obtenir la destruction pur et simple de cet état du vice et de la souillure, qui depuis plusieurs décennies nargue les autorités supra-nationales, et écoule ses vomissures artistiques sans vergogne sur notre Europe Candide et Immaculée. Mort au Canada. Difficile de vraiment cataloguer ce à quoi nous avons à faire. Coupons court à l’ambiguïté, il ne s’agit ni de diversité ou d’un éclectisme artistique, mais bien d’un immonde pot pourri qui absorbe tel un trou noir toutes les tendances musicales susceptibles de plaire aux potentiels mongoliens qui se procureront la galette. K Maro ratisse large, super large même. Tout y passe. Du beat vaguement rap, aux rythmes r’n’b festifs et « groovy », en passant par le piano qui prévient le connard inattentif que le morceau devient triste et solennel. On a bien sûr droit a quelques riffs de guitare insipides, ou a un air hispanisant, parce qu’on vise quand même les boîtes de nuit, faut pas déconner, on a un cahier des charges a remplir.
Car derrière le voyou minable qui n’effraie personne se dissimule péniblement un homme d’affaire impitoyable qui masque habilement son jeu par une élocution rappelant légèrement un attardé mentale, il faut le savoir. Cyril Kamar calcule donc son coup comme lorsqu’il s’occupe de sa ligne de vêtements ou de son restau. Autant dire que l’aspect artistique de la chose, il s’en secoue les burnes comme de sa première bimbo siliconée. K Maro « attaque » le marché européen, s’engueule avec Ozone (oui, oui, le boys band bulgare qui nous aura fait chier tout un été entier) par interview interposées quand ils prétendent rester au top des charts, bref, K Maro symbolise parfaitement l’industrie musicale dans sa forme la plus froide, cynique et abjecte qui soit. Suite logique du formatage Star Academicien, notre pseudo-self made man manie l’hypocrisie avec bien plus de brio que sa plume. S’il a vécu au Québec, c’est au Liban, en pleine guerre qu’il est né. Et détourner un traumatisme d’enfance a des fins bassement commerciale pour vendre un produit, en soi médiocre à un point assez phénoménale, c’est aller loin dans le dépravation marketing. Alors, il essaie de nous faire croire avec des paroles mièvres d’enfants malheureux, de piano dégoulinants -mais de beats puissants parce qu’on fait du gros son- et de voix de grognasses échaudées par de grasses liasses de billets qu’il y a un semblant de fibre sentimentale en lui, mais c’est un odieux leurre. Tout ça est bien entendu encadré par des tubes déjà prévu pour faire se trémousser de la truie qui transpire du cul pour exciter des play-boy navrant qui seront tout reconnaissant à K Maro de leur avoir permis de lever de la salope. Et ce sont sur les chapeaux de roue que commence l’album avec ni plus ni moins que son fameux single « Femme Like U », que je ne me ferais pas la douleur de décrire, puisque n’importe qui l’aura subi durant l’été dernier. Les morceaux se suivent et se ressemblent, entre rimes grasses et anglicismes lourdingues, K Maro rivalisant d’inventivité pour cumuler tous les clichés possibles et imaginables. Il nous raconte sa vie d’enfant triste, son destin de self made man, nous vante les qualités de son gros son, de sa "vibe" qui rapproche les (gros cons) gens, bref, alterne la flambe et le pathos, cocktail indigeste qui sévit sur les ondes depuis quelques temps déjà, assez longtemps en tout cas pour pas qu’un naze de plus ne s’y mette. Des morceaux d’une nullité désolante s’enchaînent encore et encore jusqu'à ce qu’on tombe sur LE tout dernier tube, « sous l’œil de l’Ange » qui insulte l’intégrité mentale de l’auditeur à grand coup de vers au lyrisme discutable, et de piano émouvant. La fin du disque met un temps certain à venir, mais le bout du tunnel approche. On doit se taper le hit en puissance « qu’est-ce que ça te fout » aux paroles si drôles qu’elles n’apparaissent que trop peu sur le web, et c’est donc avec un brin d’émotions que nous vous les proposons sur BADASS Inc. (les « … » correspondant à une réelle pause dans la chansons a la manières des « fuck » zappés dans les chansons censurées aux USA)
L.
|
BADASS Inc.(c) est une marque presque déposée par l'entreprise du même nom. Toute reproduction interdite, même si de toutes manières, je peux pas savoir si un tel a reproduit un texte ou pas. Mais si j'en chope un, j'peux te dire qu'il va prendre pour tous les autres, ça fera pas un pli. Certaines parties du site sont interdites aux mineurs, pareil, si j'en chope un, je lui nique sa race, avant de le dénoncer à ses parents. |