Pourquoi mon voisin du dessus est un Fils de Pute Intégral ?*

Toute personne forcée de subir la promiscuité envahissante d’un voisin du dessus, ou d’a coté dans un appartement s’est immanquablement déjà fait à soi-même cette réflexion toute simple : « mais quel sale enculé de sa race, bordel, jamais il dort, ce fils de pute, non il préfère me foutre sa téloche de merde, à mater des émissions de merde pour me faire chier. »

C’est là une réflexion saine, et parfaitement justifié, dans mon cas en tout cas, et je me permets ainsi de vous l’exposer.

Cet individu que pour des raisons de commodités nous appellerons Pascal a l’air de s’être donné comme objectif d’être le plus insupportable de tous les Voisins Existant ou ayant Existé sur Terre. Et c’est quelqu’un qui a vécu 3 ans à coté d’une famille de portugais qui vous le dis. Comment, je vous le demande, comment un homme peut-il avoir l’audace de faire du bruit avec sa télé, ou sa chaîne de merde (sûrement une Kenwood, cette marque de merde qui plaît aux bouffons ; et sûrement comme l’autoradio de sa wolkswagen de merde) jusqu’à des minuit, une heure du mat’ (avec des pointes à 2h quand il est en « forme », j’expliquerais ce terme plus loin) pour ensuite, me RE-casser les burnes sur le coup des 9h encore plus fort, puisque c’est le matin. Bon, dis comme ça, ça fait pas très gênant, juste commun. Renchérissons.

Oui mais. Sa discographie se résume à une infâme bouillabaisse de variété française, entre Calogéro et Mylène Farmer, en passant par Jenifer de la Starac, j’en passe et des pires (j’ai pas encore eu a subir Vincent Delerm, vaut mieux pour lui en un sens). Le son se résume à un gargouillis de basses assez dérangeant, parfois accompagné de petits meuglements assez pathétiques. Et là, une personne sensée se dit « il chante, le bougre ! » Oui, il chante, mais beurré comme un Ptit Lu, torché, pété, rond comme une queue de pelle, au choix, bref, dans un état lamentable qui mettrait à l’épreuves les nerfs les plus solides. Car comment faire comprendre à une loque humaine imbibée de bibine qu’il nous fait chier, et qu’il faudrait qu’il nous baisse sa merde ? C’est impossible tout simplement. Si vous avez une technique, merci de me la communiquer par mail, ça me sera plus qu'utile.

Bon, jusqu’ici, il y aura bien quelques enculés pour prendre en pitié cette merde humaine, et me trouveront cruel, mais c’est bien parce que les dits-enculés n’ont pas à vivre avec ce fils spirituel de Boris Yelstin à l’étage supérieur. D’ailleurs, je loue au passage la formidable isolation de cette vieille bâtisse tordu que j’habite, ce qui me permets aussi de l’entendre pisser, ou vibrer son portable.

Tiens, sa pisse, parlons-en. Soyons tout de même honnêtes, je ne l’entends que depuis très récemment pisser. Mais c’est parce qu’avant, notre Pascal avait une technique très particulière, et très personnelle pour se soulager la vessie. En effet, il adoptait la technique dite du « je-me-retiens-toute-la-journée-en-me-bourrant-de-bière-et-je-pisse-par-la-fenêtre-complètement-torché-avec-plus-de-2-grammes-dans-le-sang. » Oui, vous lisez bien. Sur le coup des minuit-une heure du matin, j’entends comme de la pluie.

Étrange, il n’y avait pas de nuages aujourd’hui. Le bruit cesse, il n’y avait pas de pluie dehors. Hum, hum, voila qui est bien étrange. Et ainsi des semaines durant. Quand un beau jour une franche sale odeur apparaît. Bafouant toutes les règles établies de biologie, Pascal n’urine pas de l’eau, mais bien de la vinasse, chaude et puante, encore pure et alcoolisée à peine coupée par un bref voyage à travers un organisme branlant qui s’écroulera très certainement dans les dix prochaines années suite à une cirrhose.

C’est ainsi que plusieurs fois je dois gueuler pour que notre pochetron nous range son abjecte quéquette cracheuse de bière, et qu’il laisse ma fenêtre en paix. Mais c’est sans compter sa prostate qui doit lui jouer des tours. Qu’a cela ne tienne, Pascal passe a son autre fenêtre qui celle-ci ne donne sur aucune autre fenêtre, mais simplement offre une parfaite vue sur la chambre maternelle. Un beau jour que je ricane fort devant la téloche, elle se réveille, et par sa fenêtre voit l’horreur. Pascal prit sur le fait n’a plus jamais repissé par les fenêtres, ce doit être un supplice pour lui de devoir se résoudre à utiliser de vrais chiottes.

Cela ne l’empêche évidemment pas de me faire chier le soir, et le matin, et de rouler entre ses bouteilles et de marmonner comme une flaque de vomi. Vivement qu’il crève, car je ne lui vois pas d’autres perspectives d’avenir autres qu’un cancer, une cirrhose, ou un suicide. C’est donc pour le bien de tous.

*tous les événements cités sont rigoureusement exacts et sont vraiment arrivés.

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